Une bonne question du HBR: Is Management Due for a Renaissance? (oui!)
Quelle est la limite d’une vision de la gestion qui se définit à partir d’un modèle mécanique? L’approche « scientifique » qui date du milieu du 20e siècle est elle à bout d’utilité? Est-ce qu’on peut réellement penser la gestion comme un processus purement logique et planifié? Qui d’entre vous organise son travail avec le PODC (dans l’ordre s’il vous plait!).
Ce papier du Harvard Business Review n’a rien de révolutionnaire, mais il a le bénéfice de bien mettre la table. Pas de réponses, que des questions. On les aime comme ça les bons articles (ça évite les fausses illusions!).
Pour vous mettre l’eau à la bouche:
« The “scientific model” of management, as Warren Bennis and Jim O’Toole called it (in their 2005HBR article “How The Business Schools Lost Their Way”), emphasized conceptual knowledge and tools and techniques – what Greek philosophers would have called episteme and techne. It was assumed that organizations could be studied by detached “objective” observers and that management science could be “values-free” – just like the natural sciences. More generally this scientific model has resulted in a misanthropic concept of capitalism that excludes purpose and meaning from its concerns.
A second Renaissance would call for a recovery of the concept of practical wisdom; of what Aristotle called phronesis. Phronesis is prudence, the context-dependent, practical common sense needed when we have to make judgments about what is right and wrong – “what is good or bad for man”, as Aristotle put it. From this perspective a “phronetic” discipline like management can never be “values-free”; all management decisions have ethical implications because they deal with people. And people can be passionate participants as well as (occasionally) detached observers; it’s “both…and”, not “either/or”. »
Cette dernière phrase résume tout : passer du « l’un ou l’autre » à… « les deux et… ». On n’est plus dans la certitude, le on/off. On est dans ce qui fonctionne concrètement, dans les nouvelles approches qui font radicalement plus, «autrement», dans les modèles d’affaires qui dépendent des humains et de leur jugement…
J’ai l’impression que quand on parle d’innovation en gestion, c’est de cela qu’on parle… sans vraiment le dire ou l’avouer!