Nos apprentissages de la certification
Cet article vous est présenté sous forme d’entrevue. Celle-ci a été réalisée chez nous au cours du mois de mai, entre Philippe Dancause (P.D.), Associé directeur au Groupe Dancause et Xavier Brisson (X.B.), conseiller en stratégie d’affaires.
Cet article est le deuxième d’une série de deux sur le sujet. Pour consulter le premier article c’est ici
Qu’avons-nous appris à travers le processus de certification ? Quels ont été le ou les moments eurêka ?
P.D. : Le premier moment eurêka c’est quand on s’est rendu compte que BCorp c’était beaucoup plus qu’une accréditation verte et environnementale. Ensuite, c’est quand on a répondu au questionnaire et qu’on a réalisé la précision, l’angle et la diversité des questions. Pour moi c’est là, je me suis rendu compte que c’était une approche qui était très loin des approches classiques « de remplissage de case ». Chaque question fait réfléchir et le spectre des questions dépasse la préoccupation environnementale.
X.B. : Mon apprentissage à moi a surtout été sur comment faire vivre les valeurs BCorp, surtout au niveau de la communication interne. Même pour une petite équipe, qui partage des valeurs semblables, c’est essentiel de faire descendre la bonne information, au bon niveau, pour s’assurer que tout le monde se l’approprie. La certification, c’est le projet de tous.
Autre chose importante qu’on a appris, c’est qu’il faut aussi que ce soit porté par la haute direction. Il faut que cette direction soit prête à prendre les décisions en conséquence. C’est un « commitment » fort qui a des impacts dans toute l’entreprise.
Quelles sont les exigences du processus et du suivi de la certification ?
P. D. : Ça paraît bien de dire que socialement on est ouverts. Ça paraît bien, mais entre le dire et mettre son énergie concrètement et se provoquer, je trouve qu’il y a une vraie différence.
X.B. : Je pense que BCorp est un bon « détecteur à bullshit » pour ça. Parce que tu ne peux pas obtenir la certification si tu le fais pour des raisons financières ou d’apparence. Ça prend des engagements forts des organisations et ça doit venir d’elles.
P.D. : Ça m’amène à me poser comme question : Comment trouver dans l’intensité quotidienne et dans la formule « distanciel » que l’on vit, le bon moment pour que ça ne soit pas juste un autre point à l’ordre du jour. Il faut s’assurer de se réserver du temps BCorp où on se présente ce que d’autres entreprises ont fait. On présente ce réseau-là d’entreprises qui nous ressemblent et on voit comment ça peut changer ou influencer nos projets actuels.
X.B. : Oui, ça va au-delà de se partager l’information. L’idée est d’embarquer notre monde pour que chaque personne porte BCorp à sa façon et à sa couleur. C’est d’avoir notre propre histoire et éventuellement nos propres exemples BCorp pour que ça devienne notre réalité à nous aussi.
Et vous quelle est votre histoire BCorp?