42 règles à suivre selon, Jonathan Rosenberg, l’homme derrière la stratégie de produits de Google
Nous avons tendance à l’oublier, mais le rôle d’un dirigeant est de briser les mauvais réflexes et les mauvaises habitudes qui peuvent s’installer dans leur organisation afin de ne pas freiner le processus de création d’idées. Il doit notamment veiller à ce que les idées des uns et des autres ne soient pas rejetées en raison d’une hiérarchie trop présente ou pour des raisons d’ego. Un bon dirigeant doit consacrer beaucoup de son temps et de son influence pour provoquer le travail d’équipe et la circulation des idées.
Si on est toujours plus intelligent à plusieurs que seul, cela ne veut pas dire que les idées individuelles doivent être laissées pour compte. Bien au contraire! Pour évoluer, une organisation a besoin de personnes intelligentes qui apportent de l’eau au moulin. Par contre, si on ne provoque pas le travail de ces personnes, elles risquent de ne pas s’exprimer. C’est pour cela qu’il revient à l’équipe dirigeante la lourde tâche de créer et d’alimenter la dynamique d’équipe. L’équipe dirigeante doit également veiller à ce que l’ego de chacun, aussi bien des salariés que des dirigeants, ne freine pas le processus de création. Parce qu’au jeu de l’ego, à haut niveau, ce sont toujours les dirigeants qui gagnent et à bas niveau, c’est toujours la mesquinerie qui gagne.
Pour Jonathan Rosenberg, l’homme derrière la stratégie de produits de Google, voici les 42 règles qu’un dirigeant devrait appliquer pour faire évoluer son entreprise et créer une dynamique d’équipe satisfaisante.
Communication
1. Répétez. Lorsque vous pensez l’avoir dit, redites-le… vous n’avez que commencé la vraie communication.
2. Partagez tout. Ne cachez rien.
3. Chaque mot compte. Soyez clair et précis.
4. Racontez des histoires. Les gens apprennent par des histoires.
5. Arrêtez de parler… vous n’apprendrez rien si vous parlez toujours !
6. Mais si vous connaissez la réponse… ne faites pas perdre du temps à vos collègues.
La culture
7. Laissez tomber la hiérarchie.
8. Évitez l’avis des personnes les mieux payées (HPPO). Consultez plutôt en fonction de l’expérience, pas du salaire.
9. Écrasez la bureaucratie, quelle qu’elle soit.
10. La foule est créative. Les bureaux devraient être organisés pour favoriser la collaboration et non pour isoler et encore moins en fonction du statut.
11. Vous avez besoin de stratégies ET de tactiques. Certains sont bons pour les stratégies, d’autres pour les tactiques. Utilisez les deux…
12. À propos des équipes, pensez petit.
13. Soyez « là ». Votre présence fait toute la différence !
14. Soyez original. Ne suggérez jamais de copier votre concurrent. Vous devriez penser à être devant.
15. « L’espoir » n’est pas un plan.
16. Faites confiance, mais vérifiez. (Doveryai no proveryai – proverbe russe)
17. La valeur est plus importante que le prix.
18. Méfiez-vous du monstre aux yeux verts. Démontrer son succès crée de l’envie. Combattez cette menace par l’humilité.
19. La réorganisation… si vous avez à le faire, faites-le maintenant, en moins de 24 heures. Ces secrets restent rarement au niveau de la direction.
Les équipes
20. Interviewez bien les personnes que vous embauchez. Vos employés ne viennent pas travailler chez vous pour la qualité du café, mais pour celle des personnes qui s’y retrouvent !
21. Embauchez en comités. Ne laissez pas le responsable RH et vous prendre seuls cette décision.
22. Vous ne pouvez pas enseigner la passion. Engagez des personnes qui sont déjà passionnées. Sinon, ne pensez pas que ça va venir tout seul.
23. N’embauchez pas de spécialistes. Le métier va changer et vous devrez avoir des personnes qui savent évoluer.
24. Ralentissez.
25. La diversité est votre meilleure arme. Des personnes provenant de différents milieux ou domaines apportent toujours une meilleure vision.
26. Soyez sélectif.
27. La vie n’est pas juste. Ne dites pas à une personne qu’elle fait un bon travail si ce n’est pas le cas. Favorisez ceux qui avancent dans la bonne direction.
28. Identifiez et faites le ménage. La personne qui n’est pas la bonne contamine toutes les autres.
La prise de décision
29. Commencez avec les bons objectifs.
30. Le consensus ne signifie pas l’unanimité.
31. Considérez le client. Si vous avez un doute sur ce que vous avez à faire, mettez-vous à la place de vos clients.
Innovation
32. La créativité ne s’impose pas. Vous pouvez la planifier, l’organiser, mais pas l’imposer, ni la contraindre.
33. Préparez-vous à perdre pour gagner. N’évitez pas les risques, mais préparez votre organisation à apprendre de ses échecs.
34. Cessez d’être celui ou celle qui élimine les idées ! Laissez les meilleurs faire leur chemin seul.
35. Créez une culture du « oui ». En grandissant, les organisations deviennent allergiques au changement. Le rôle d’un leader est de dire « oui » et de permettre aux idées de faire leur chemin malgré cette résistance. Les pessimistes n’ont jamais changé le monde.
36. Le bon jugement vient de l’expérience. Faites des post-mortem et prenez le temps de comprendre vos erreurs.
Humilité
37. N’arrêtez jamais d’apprendre. Apprenez quelque chose de nouveau pour vous souvenir de l’effort que demande l’apprentissage. Enseignez pour apprendre.
38. Grandissez. Soyez humble. L’arrogance est inversement corrélée avec l’âge.
39. Déléguez.
40. Soyez vrai et fidèle à ce que vous dites. Les personnes intelligentes détectent automatiquement l’hypocrisie.
41. Observez les gens qui partent. La manière dont ils le font et pourquoi, vous permettront d’en apprendra sur eux et sur vous.
42. Sachez que vous n’êtes pas exempté. Respectez les règles et les priorités comme tout le monde. Vous êtes aussi votre employé !
L’objectif des 42 règles évoquées par Jonathan Rosenberg est de mettre en place une atmosphère et une culture au sein des organisations qui permettraient aux meilleures idées de se développer.
Si certaines de ces règles peuvent paraître évidentes, nos conseillers en stratégie d’entrepriseconstatent trop souvent que ces principes de base ne sont pas appliqués. En moyenne, dans 4 organisations sur 5, les meilleures idées ne dépassent pas le stade de réflexion parce qu’elles sont freinées par un trop grand cloisonnement des parties internes ou d’une hiérarchie trop contraignante. Le problème vient souvent d’une mauvaise circulation de l’information ou d’un manque d’écoute à l’interne. Il arrive que les personnes ayant de l’influence se servent des informations qu’ils accumulent pour eux plus que pour l’organisation.
Chez Dancause, nos experts ont développé avec le temps des méthodes qui permettent d’évaluer la présence des dynamiques propices à l’émergence de nouvelles idées. Sachez que si ce n’est pas fait consciemment par les dirigeants, cela ne se fera pas tout seul. Il faut donc travailler pour que cela se produise.
Fondé il y a maintenant plus de 25 ans, le Groupe Dancause aide les équipes de dirigeants à comprendre ces phénomènes ainsi qu’à mettre en place les bons outils et les bonnes pratiques pour faire évoluer leur organisation. Si vous souhaitez en savoir davantage sur notre expertise et les différentes formes d’intervention, contactez-nous.
Traduction et adaptation de « Jonathan Rosenberg: Rules to success » et de l’article « 42 Rules to Lead by from the Man Who Defined Google’s Product Strategy »